mercredi 25 mars 2009

Les Fondamentaux: le chaussage des ceps

Voir la terre rouler sur un versoir est souvent très gratifiant pour le laboureur. il y a une certaine satisfaction à voir un cycle de la terre se clore après une vendange.

Tout est plus calme dans les vignes, et le meneur va pouvoir, avec à la fois douceur et assurance, accompagner la vigne dans sa quiétude dormance.

Le chaussage des Vignes:

Idéalement situé entre le mois de novembre et le mois de décembre, il consiste à renverser une bande de terre sur les ceps de vigne. On rase ainsi la vigne de chaque côté, au moyen d’une charrue vigneronne (ici le porte-outils EQUIVINUM monté avec le kit corps butteur). Il est alors nécessaire de passer deux fois simultanément dans chaque rang de vigne. Le cheval et le meneur font ainsi un aller retour. Comme pour le décavaillonnage de printemps, ce travail est relativement long. Prosper et moi, nous aurons mis 2 heure 30 pour chausser 15 ares de ce beau climat de Chambolle-Musigny. Si le cheval est en forme, il faut 3 jours pour chausser 1 hectare de vigne. Encore une fois, il est plus que nécessaire d'utiliser un amortisseur de traction pour ce travail. En effet on intervient après toute une année de travaux viticoles qui ont tassés l'inter rang. La résistance de traction, pour une bonne charrue (= un soc profilé qui soulève la terre + un versoir hélicoïdale qui la retourne sans la pousser), est de 35 à 40 kgs force. Quand la charrue touche une pierre cette résistance peut être multipliée par dix. Ces amortisseurs réduisent les chocs et vibrations ce qui réduit, les blessures pour le cheval, les tendinites pour les bras du meneur et les casses matérielles. Sans oublier le plus important, qui est de moins user le mental de votre compagnon de travail.



Le chaussage des vignes necessite une charrue très bien réglée. C'est de loin l'outil le plus fastidieux à régler. Car il y a beaucoup de parametres qui rentrent en jeu. La hauteur de la roue avant règle la profondeur de travail. L'inclinaison du crochet indique la direction à votre charrue. Le réglage vertical du manche vous donne le bon effet de levier pour maintenir la charrue dans son sillon. Le réglage latéral influence aussi la bonne direction de l'outil. Il vous reste a appréhender la bonne inclinaison du sabot pour que la charrue ne cherche ni à trop piquer vers le fond, ni à sortir du sillon au premier caillou rencontré. Mais contrairement au labour de plein champ, le labour des vignes n'est pas totalement académique. La profondeur de labour est souvent superficielle par rapport à la largeur de terre travaillée. Une charrue travaille idéalement quand le versoir est correctement remplis de terre. Il faudra parfois faire quelques entorses aux régles de base.

mardi 10 mars 2009

Les Fondamentaux: le Sous-solage

L'hiver touche à sa fin et le printemps ne va pas tarder. A chaque saison, son travail du sol. Nous n'allons pas tarder à remiser nos versoirs et buttoirs après avoir nettoyé, repeint et graissé boulonnerie, soc et versoirs. Voilà le moment idéal pour revenir sur le travail effectué cet hiver dans nos vignes.




Première intervention possible: le Sous-solage.

Effectué juste après les vendanges, il consiste à tracer un sillon étroit au centre du rang de vigne. Il s'effectue au
moyen d'une dent sous-soleuse (appelée aussi décompacteur). La profondeur de travail varie entre 10 et 15 centimètres. Il s'agit là de décompacter une bande de roulement éventuelle ou le tassement des ouvriers viticoles ou des vendangeurs. L'eau de pluie
va rapidement s'infiltrer dans ce sillon et le gel hivernal démultipliera cette décompaction. Il n'est pas nécessaire de dépasser les 15 centimètres. Car d'une part la traction serait trop importante pour un seul cheval (ne pas dépasser une traction moyen directe de 35 kg) et d'autre part les ailettes de la dent sous-soleuse sortiraient de l'épicentre du tassement. Pour cet outil le réglage de piquage est très important. Car pour une même profondeur de sous-solage la traction peut aller du simple au double. L'inclinaison correcte réduit les vibrations de l'attelage (cheval-outil-meuneur), réduit la résistance de traction et permet à l'outil de rester en terre lorsqu'il heurte des cailloux. Ce travail n'est pas très physique si on a un outil rigide et bien réglé. Passé quelques minutes, le coup de mains est pris et le porte-outils se dirige de gauche à
droite sur simple inclinaison des manches. Comme le reste des outils "à mains", si l'outil part à gauche on incline le manche vers la gauche pour faire chasser l'outil vers la droite. C'est aussi simple que de manier la barre d'un bateau!!!

Réglage du piquage de l'outil.








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dimanche 1 mars 2009

Samedi 28 - Le matériel hippomobile

Le Porte-outils EQUIVINUM monté en canadien Kongskil présenté par Oronce.
Le Cob Normand qui le tracte est harnaché par un équipement de travail. Ce harnais fabriqué par Emmanuelle notre bourrelière, est constitué, d'un collier de travail ajustable Amish, d'une dossière sous-ventrière avec avant-trait et d'une croupière à anneau supportant un palonnier ressort de traction. L'ensemble est conçu par nos soins et est déjà en activité dans les vignobles de Bordeaux, Champagne, du Val de Loire, de la Vallée du Rhône, de la Bourgogne, de l'Orégon aux Etats-Unis, et bientôt dans l'Ontario au Canada. Le porte-outils avec son Buttoir,...

... son griffon,


et sa charrue vigneronne.

Samedi 28 - Le matériel hippomobile (suite)

L'auxois attelé à la tri benne crée par Bernard Michon.


Avant-train "balayeuse" tiré par un Trait Breton

Avant-train Pintow de Charlie Pinney avec son module d'épandage,
Cet outils est tracté par un Trait du Nord.


Herse hydrolique tirée par une paire de Trait Comtois.

Broyeur attelé au trinqueballe de Jean-Jacques Séité,
cet avant-train est tiré par un Trait Poitevin.